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Primaires républicaines : dans l’Iowa, Donald Trump obtient une première victoire, prévisible et écrasante

Les travées du gymnase sont pleines. Pourtant, l’équipe de basket-ball du lycée de Nevada ne joue pas, en cette soirée du lundi 15 janvier. Les militants républicains bravant le temps polaire ont pris place face au maire, qui a veillé avec bienveillance au respect des procédures. Il n’y eut ni contestation ni éclats de voix entre voisins. La séance s’est ouverte à 19 heures, comme dans des centaines d’autres bureaux dans l’Iowa, premier Etat à se prononcer dans les primaires républicaines. A peine quarante minutes plus tard, les 58 votants plaçaient en tête Donald Trump, avec 25 voix.
L’ancien président a vécu une soirée triomphale, première étape sur la route encore incertaine d’une revanche face à Joe Biden. Donald Trump a obtenu 51 %, tandis que le deuxième, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, dépassait les prévisions en atteignant 21,2 %. Nikki Haley, elle, finissait à 19,1 %. L’ancien président a réalisé une percée partout par rapport au caucus de 2016, dans les comtés ruraux et les zones périurbaines, et dans différentes catégories de la population – y compris chez les diplômés –, même si son cœur de cible demeure les foyers à faible revenu à la campagne. Son emprise sur la base républicaine se confirme, malgré ses 91 chefs d’inculpation dans quatre dossiers.
Le fracas de cette actualité semblait plus modéré dans le gymnase du lycée. Nevada est une petite ville de 7 000 habitants dans le comté de Story, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale, Des Moines. L’université d’Etat de l’Iowa se trouve à proximité. La vie y est plutôt douce, tranquille. Avant le début du caucus, les participants discutaient du temps hostile, d’animaux de compagnie et de problèmes de voitures trop fatiguées. Puis, le concours d’éloquence a débuté.
Avant l’ouverture du vote, chaque candidat républicain pouvait être défendu pendant cinq minutes par une personne de l’assistance. Le maire, Brett Barker, s’est chargé de vanter les mérites de Nikki Haley, ses « messages conservateurs », ses chances incomparables en cas de duel face à Joe Biden. Donald Trump ? « Les médias seront focalisés sur ses ennuis juridiques », prédit-il. Kim Stieler, 38 ans, venue avec ses jumelles absorbées chacune par une tablette électronique, descend à son tour des travées pour plaider en faveur de Ron DeSantis, la voix tremblante. Kim Stieler travaille dans une usine locale comme ingénieure. « Je ne sais pas vous, mais moi, je suis fatiguée du chaos, je ne veux pas qu’on répète 2020, je veux qu’on aille de l’avant et qu’une nouvelle génération se lève », dit-elle. Chaque intervenant est applaudi respectueusement. Qui se lèvera pour Trump ?
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